Il y a quelques années, j’ai eu la bénédiction de vivre une mauvaise expérience lors d’un cours de boxe. 

Résultats: clavicule et genou gauches (plateau tibial) cassés. Je me retrouve alors en chaise roulante, ne pouvant ni marcher ni bouger car chaque mouvement est douloureux.

Néanmoins, par intuition et surtout sans écouter le médecin, je me mets debout dès le lendemain. Sur mon tapis de Yoga, je prends appui sur ma jambe au genou cassé, je fais des pas en conscience. Ça tient.

Jeûne et bains froids

Adepte de la Detox depuis 10 ans, suite à un burn-out sévère et une santé gravement défaillante, j ai une vie habituellement très saine. Face à l’adversité de mon corps en morceaux, je me lance donc dans un jeûne intermittent, limitant mes repas à du jus d’orange (frais) ou des fruits. Et surtout, immersion dans un bain froid, tous les jours, et je reste, vingt minutes, voire quarante.

Chaque mouvement est un calvaire, surtout sortir du lit qui me prend au moins quinze minute. Il s’agit de guider la jambe sans bouger le genou et de lever le torse sans bouger la clavicule. Comme une nuit lumineuse ou de l’eau sèche, on est ici au niveau des koans japonais !

Néanmoins, je récupère vite et surtout, sans aucun anti douleur ou autre médicament. Rien du tout, à aucun moment, même pas le jour de l’accident. J ai même du signer une décharge comme quoi je ne voulais pas de pilules « anti trombose », le médecin m’avertissant sur « le risque de mourir ». Si ce n’est que ça alors je m en passerai ! Bref, concernant le mal, cette résistance à la douleur m’a surprise, je n’ai rien fait de spécial et pourtant…

Yoga et douleur

Les années de Yoga sont passés par là. Apprendre à respirer en conscience, dans la douleur, ou comme j’aime le mentionné, trouver le confort dans l’inconfort. C’est tous les jours mon quotidien. Sans même le remarquer, ma capacité à transcender la douleur s’est nettement renforcée. C’est avec étonnement donc que je découvre, des mois après ma guérison, que j’ai « banalement » traversé un épisode difficile où la plupart reste au lit et s’intoxique de médicaments.

Le cerveau apprend. Les études montrent qu’une heure de stimulation dans un domaine suffit pour doubler le nombre de neurones dédiés à la tâche stimulée. Et à tous âges ! (Lire « de l’esprit à la matière, Dawson). J’imagine que dans mon cas, mes neurones (ceux qu il me restent) ont appris à gérer la douleur physique, mais aussi mentale. Mais le temps n’est pas forcément un facteur non plus. Chacun peut le faire. Il suffit de respirer en conscience et surtout, de se détacher de corps, non pas en le fuyant mais en l’intégrant complètement.

Guérison

Deux semaines après mon accident, je marchais déjà. Cette, avec le soutient de béquilles, mais je marchais (au désarroi du médecin qui me disait « de ne pas mettre le pied par terre », « que tout allait s’écraser ». 

J’oublie de préciser que Big Pharma voulait absolument m’opérer pour remettre le muscle et le bidule à l’endroit du machin. Face à mon non catégorique, sa Sainteté médicale a pris le parti de me voir comme un « miraculé », un béni des Dieux, qui s’en est sorti sans aucune séquelle et sans médoc ni chirurgie. Typique. J ai bien essayé de lui expliqué que le jeûne, le froid, le yoga, la méditation, tous avaient un lien avec la guérison. Oui car le corps se répare naturellement, quand on le laisse faire….

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