L’ayurveda est une science riche et variée qui utilise différents outils. Il y a bien sûr les dosas (humeurs) mais et surtout toute la phytothérapie. Les plantes ayurvédiques sont de plus en plus connus et étudiées scientifiquement, que ce soit en Inde (CCRAS) ou en Occident. Voici quelques exemples de plantes puissantes utilisées dans un traitement ayurvédique.
Commiphora Mukul
Depuis 3000 ans la gomme Commiphora mukul est connue par les Indiens pour ses propriétés médicinales (plus souvent nommée « guggul »). Cette gomme entre dans la composition de plusieurs préparations ayurvédiques, notamment dans celles destinées au traitement de: l’athérosclérose, les maladies de la peau, l’arthrite, les douleurs névralgiques, les problèmes digestifs et les infections buccales.
En Inde, le guggul a particulièrement été étudié pour sa capacité d’abaisser le taux de cholestérol et de triglycérides. Les recherches ont débouché sur la mise au point d’un extrait normalisé du guggulstérone appelé Gugulipid, approuvé par le gouvernement Indien en 1986.
Par ailleurs, des travaux préliminaires suggèrent que la gomme de guggul peut aider à soigner l’acné et à soulager l’arthrose.
Rauwolfia serpentina
En Inde, la racine de Rauwolfia serpentine (ou sarpagandha) est utilisée depuis des centaines d’années pour traiter divers problèmes de santé. Morsures de serpent, piqûres d’insectes, insomnie et aliénation mentale.
D’un alcaloïde qu’on trouve dans les racines de cette plante, la réserpine, proviennent les premiers produits antiseptiques conçus dans les années 1950. Ces médicaments ont été utilisés durant les années 1950 et 1960 pour ensuite être remplacés par des antiseptiques plus efficaces.
Cependant, la réserpine continue d’être utilisée dans le traitement de l’hypertension. Les propriétés hypotensives de cet alcaloïde étaient déjà connues au début du XXème siècle. Son usage pour traiter l’hypertension n’a cependant été autorisé officiellement qu’à partir des années 1950.
Semecarpus anacardium (Linn.)
Aux États-Unis, le National Cancer Institute étudie notamment les effets anti tumoraux de cette plante ayurvédique. Des études préliminaires tendent à montrer que les extrais du semecarpus inhibent le développement de certains types de cancers.
Terminalia Arjuna
L’écorce de cet arbre ornemental est un tonique cardiaque bien connu en Inde. Lors d’une étude contrôlée et randomisée, on a pu observer que le prise de Terminalia arjuna durant deux semaines avait réduit de manière significative les anomalies endothéliales (typiquement associées au tabagisme).
D’autres études suggèrent aussi:
– que cette plante améliore l’état de patients souffrant d’une insuffisance cardiaque.
– que la poudre d’écorce exerce une action antioxydante significative, comparable à la vitamine E.
– que cette plante produit aussi un effet hypocholestérolémique important.
Withania somnifera
Connue sous le nom de Ashwagandha, cette plante ayurvédique a été employée traditionnellement pour soigner l’épuisement nerveux, la faiblesse généralisée, l’insomnie et les pertes de mémoire.
Des analyses ont montré que les composés de l’ashwagandha augmentent la mémoire à court et long terme, de plus de réduire la fréquences des ulcères causés par le stress.
Curcuma domestica
Encore inconnu il y a quelques années, le curcuma est récemment devenu très populaire en occident. Il entre dans le mélange de nombreux curry utilisés dans la cuisine Indienne.
L’ayurvéda l’utilise pour tonifier le système digestif et soulager les troubles de la digestion.
Traditionnellement, il a aussi été employé pour soulager les douleurs causées par l’arthrite et l’arthrose, les symptômes menstruels et les inflammations cutanées et oculaires.
La recherche moderne a montré qu’il exerce plusieurs effets thérapeutiques, s’expliquant par la présence de flavanoïdes appelés « curcuminoïdes ». La curcumine représente environ 90% de ces composés et lui confère sa couleur.
Les curcuminoïdes sont des antioxydants très actifs. Cela pourrait expliquer l’usage traditionnel du curcuma comme anti-inflammatoire, ainsi que son utilité pour prévenir ou combattre le cancer.
Certains travaux suggèrent aussi qu’il pourrait aider à traiter les ulcères gastriques et duodénaux.
Enfin, un autre effet intéressant du curcuma; la curcumine ralentit la phase 1 tout en accélérant la phase 2 du processus de détoxification du foie.
Sources: se soigner avec l’ayurveda, Lukas Heidn