Lorsque nous méditons, les changements n’ont pas lieu uniquement dans le cerveau. Ils se produisent dans tout le corps car le cerveau a la capacité d’ordonner la libération de molécules chimiques.

Si en état de stress, le cerveau peut ordonner la production de cortisol ou d’adrénaline. Mais les différentes ondes cérébrales associées à la méditation font chuter ces deux hormones et permettent au contraire la libération de molécules de bien-être.

Dopamine

Neurohormone associée au système récompense-plaisir, connue d’ailleurs sous le nom « hormone du plaisir ». Quand son taux chute, on observe de la dépression. Elle est associée aux ordres thêta.

Sérotonine

Similaire à la dopamine mais liée à l’humeur. On la connait sous le nom d’ »hormone du bonheur ». Présente de manière équilibrée, elle induit un sentiment de bien-être. À l’inverse, on observe de la dépression et de l’agressivité. Elle est associée aux ondes alpha soutenues. De plus, elle est nécessaire à la production de mélatonine (sommeil).

Noradrénaline

Neurohormone qui, lorsqu’elle est libérée de façon modérée et soutenue, induit une attention accrue et un état d’euphorie. Lors d’une situation de stress, le cerveau peut en ordonner une forte libération, ce qui provoque de l’anxiété. Elle est sécrétée particulièrement lorsque notre cerveau émet des ondes bêta. Mais lorsqu’elle est modérée, elle permet de réduire ces dernières.

Ocytocine

Neuropeptide associé au lien d’amour, à l’empathie et à la sexualité. On la connait sous le nom d’ »hormone de l’amour ». Elle est associée aux ondes delta.

Bêta-endorphine

Neuropeptide opioide qui se fixe sur les récepteurs des opiacés. Elle produit une sensation d’euphorie et permet de diminuer la douleur (son pouvoir analgésique est 17 fois supérieur à la morphine). Elle est associée aux ondes alpha et thêta.

Anandamide (AEA)

Neurotransmetteur cannabinoïde associé à la béatitude et à la joie. Elle est connue sous le nom de « Marijuana du cerveau ». Son déficit est associé à des troubles d’anxiété généralisée, au trouble de déficit de l’attention/hyperactivité, aux troubles du sommeil et aux maladies neurodégénératives. Elle est sécrétée particulièrement lorsque notre cerveau émet des ondes thêta de haute amplitude et des sursauts de gamma.

Oxyde nitrique

(Monoxyde d’azote). Ce gaz produit par notre organisme agit comme un messager. En quantité équilibrée, il permet une meilleure oxygénation du cerveau, une meilleure pression sanguine, une réduction de l’inflammation, un renforcement du système immunitaire, une meilleure répartition des nutriments et de l’oxygène, une meilleure régulation de l’insuline. Il est associé aux ondes alpha et thêta.

GABA

Neurotransmetteur inhibiteur, c’est à dire qui fait baiser l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe. On l’appelle aussi le « valium du cerveau ». Il favorise la relaxation et permet de limiter la peur ou l’anxiété qui se manifeste par une surexcitation neurone.

Mélatonine

Hormone dont la structure est similaire à celle de la sérotonine, connue sous le nom d’ »hormone du sommeil ». En quantité suffisante, elle participe à un sommet de meilleur qualité et au bon fonctionnement immunitaire. Elle a aussi une activité antioxydants sur les radicaux libres dans les processus de vieillissement cellulaire. A contrario, un faible taux de mélatonine est associé à des migraines, des troubles bipolaires et d’autres problèmes de santé.

Vasopressine (ADH)

C’est une hormone connue comme anti-diurétique (réabsorption de l’eau au niveau des reins) dont la formule chimique est proche de l’ocytocine. Elle susciterait un sentiment de bien-être car elle est présente notamment pendant la phase de séduction, d’excitation précédent un rapport sexuel et pendant l’orgasme. Elle aiguiserait aussi l’attention et la concentration.

Conclusion

Lorsque vous atteignez une profonde méditation, votre cerveau peut produire toutes ces substances à la fois. Ainsi, les récits d’expériences mystiques et de conscience modifiée, de sensation d’extase, de béatitude et d’euphorie ont bien une origine physiologique mesurable.

Ces molécules du bien-être agissent non seulement pendant la méditation mais conditionnent également le reste de votre journée, comme l’ont affirmé les chercheurs qui utilisent les IRMF. Vous n’avez donc nul besoin de consommer des drogues pour atteindre. Ces états, votre corps sait les produire sans les effets secondaires qui vont avec !