MON EXPERIENCE DU BURN-OUT

Cinq ans.

Cinq ans, c’est le temps qu’il m ‘a fallu pour découvrir que j’avais fait un burn-out. Pourtant ce n’est pas faute de symptômes: insomnies, fatigue généralisée, constipation chronique, manque de libido, stress, amnésies quotidiennes, difficulté à apprendre, infections à répétition…tous les signes étaient là.

Mais, le burn-out est vicieux. Ou plutôt dirais-je, notre attitude à l’égard de notre santé.

Appelé aussi « syndrome d’épuisement professionnel », le burn-out est caractérisé par une fatigue généralisée, souvent installée depuis des années.

 

Burn-out et stimulants

En effet, lors des premiers « coup de mou », au lieu de se reposer, on découvre les bienfaits « miraculeux » du café, du sucre, des hydrates de carbone, de la viande, des boissons énergiques…et tous les autres stimulants.

Il y a aussi le Thé vert Japonais, anti-cancer et le chocolat aux nombreuses propriétés. Sauf qu’à un litre et demi  et une plaque par jour, minimum, la théine et la théobromine deviennent vite trop « toniques ».

Alors les journées passent et les mois de stress s’accumulent et la santé décline.

 

Les bons comptes font les bons amis

Après douze ans de dur labeur sans vacances ni jours fériés (oui c’est possible), vient le temps du bilan. Un matin, plus rien ne fait. Même à 8h00 je n’ai pas l’énergie pour sortir de chez moi. Je ne supporte plus rien, toute contrariété devient un drame digne de Spielberg, en plusieurs épisodes s’il vous plait.

En 2011, je pèse 85 kg (pour 1,80 cm), mon corps est enflammé de haut en bas et je n’en peux plus. J’ai passé une année 2010 en « grippe chronique » de janvier à décembre (et non l’inverse), je me racle la gorge à chaque mot, mon visage est boursouflé, mes oreilles et mon nez suintent.

Cet état est devenu un « standard » et ne je me pose même plus la question de comment aller mieux. À l’époque je crois encore que la mauvaise santé, « ça s’attrape ».

Zut alors, le ciel serait-il contre moi ?

Par chance, ou plutôt, par miracle, sous l’insistance d’un ami, je finis par prendre un mois de vacances en Thaïlande. Comme on n’arrête pas une méthode qui marche, je passe donc trente jours à pratiquer le Kung-fu et la boxe thaï plusieurs heures par jour. Et croyez-le, je me repose tout de même !

Puis vient le temps du retour. Et là c’est la réalisation: je ne veux pas rentrer. J’ai découvert le respect et surtout, un état de santé qui s’améliore. Bizarrement, je n’attrape plus rien ! Et puis, sans trop analyser, je sens juste que mon boulot, ce n’est plus comme avant. Et ici, je me sens bien.

Le grand départ

Responsabilités obligeant, je reviens en Suisse mais donne ma démission sur le champs. J’ai peur, très peur. Ayant fait carrière dans une entreprise de restauration rapide, ma position s’est construite sur des résultats à l’interne.

Et il ne faut pas se mentir, « j’aime » mon travail (aujourd’hui, je reformulerais, je dirais plutôt « je suis dépendant »). Alors partir est pour moi synonyme de « vivre dans la rue ». J’essaie de résonner, mais émotionnellement, c’est ça.

Retraite-Yoga-Ile-Maurice-Meditation

Faute de savoir quoi faire, je crée ma société dans le coaching. Ça sonne bien à l’époque. Puis je pars six mois en Asie. Par un concours de « clics miraculeux », je me retrouve inscrit à une formation de Yoga en Inde, sans même connaître la discipline. Ça aussi ça sonne bien.

Évidemment, afin de me reposer, je retourne deux mois en Thaïlande me faire frapper. Que la vie est belle !

 

Eveil de conscience

Petit retour en arrière. Fin 2008, passionnée par l’hypnose (découverte suite à mon désir de me débarrasser de ma timidité), j’entreprends une formation d’hypnothérapeute.

Nous parlons d’auto-relaxation et pour une fois, toute exagération est bénéfique au plus au point.

Après quelques semaines de pratique, je finis donc par accéder à un état de sérénité totale. Celle-ci m’amène à sortir de mon corps, à réaliser le soi, l’égo, la conscience cosmique, Dieu.

Moi qui croyait que l’amour était « purement chimique », je me marre. Je vis alors trois mois d’extase divine, sans comprendre ce qu’il m’arrive. La vie est juste plus lumineuse. Je comprends tout, je suis partout. Enfin « ça », car « JE » n’existe plus.

Bien des années plus tard, je réaliserai que c’est à ce moment clef que ma vie a basculé dans le burn-out. D’ailleurs bien souvent le burn-out est synonyme d’éveil spirituel.

 

2012: Régénération et retour sur terre

Dans le désir me régénérer par moi-même (car effrayé par le monde « médical ») je suis seul dans ma démarche. Mais je suis tellement mal que je n’ai même plus la force de voir que je suis dans une situation extrême.

Car il faut bien comprendre que sans énergie, c’est le cercle vicieux: l’envie de ne rien faire empêche même de s’occuper de soi, de réfléchir, de passer à l’action.

D’ailleurs, le problème avec le burn-out est qu’il est difficile à déceler. Dans une société ou « être stressé » est une exigence professionnelle, cela fait tâche de se sentir bien, d’être serein. Les références ne sont pas les bonnes.

Je vais donc me laisser porter par le vie (ce qui est bien en soi) et faire différentes expériences de régénération.

 

En route vers le Paradis

Je commence par les jus de légumes (avec les fameux extracteurs) puis continue avec l’alimentation crue.

Je fais ensuite l’expérience extraordinaire de la cure de raisin de 21 jours. Un moment clef dans ma transformation. J’enchaine avec une alimentation 100% fruits et je découvre l’extase. Je retrouve instantanément le sommeil, un bien-être et une paix intérieure.

Puis j’explore ensuite le jeûne, quelques heures, quelques jours alternés pendant un mois. Les résultats sont fabuleux. Le problème s’inverse, j’ai « trop » d’énergie et je n’arrive plus à la canaliser correctement. Malgré tout, il y a toujours des hauts et des bas, mais c’est normal.

Enfin, arrivé en 2018, je découvre le froid avec Win Hof. Oui le froid. Habitant en Suisse ce n’est pas une grande découverte, et pourtant ! Je commence par les douches froides puis les bains froids. Et là c’est extraordinaire. Au point de me demander pourquoi je n’ai pas fait cela avant.

 

Burn-Out, Detox et Santé: Aujourd’hui

Ma santé physique est excellente, sauf une énergie pas encore vraiment présente. Mais cet état est plus lié à un aspect psychologique: trouver mon chemin professionnel.

Il y a donc des hauts, des bas. Étant entrepreneur, il y a de nombreux paramètres qui font que. Et les crises de détoxications ont encore très présentes.

Récemment je me suis retrouvé avec les genoux bloqués. Mais sachant que c’est ce sont les toxines qui passent, j’ai attendu. Puis après trois semaines grosse pêche d’enfer qui revient !

Comme dit le Dr. Morse, la détoxification est un art, je pense qu’il faut peut être tout une vie pour comprendre. Pourtant c’est très simple, mais nous avons été tellement conditionné à croire «  que le corps a des problèmes ».

Enfin, aujourd’hui tout va pour le mieux et chaque année je vois des progrès !

 

Cédric Abeck

 

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